Maurice Maeterlinck - Ame chaude
Ô mes yeux que l'ombre élucide
A travers mes désirs divers,
Et mon cur aux rêves ouverts,
Et mes nuits dans mon âme humide !J'ai trempé dans mon esprit bleu
Les roses des attentes mortes ;
Et mes cils ont fermé les portes
Sur des vux qui n'auront plus lieuMes doigts, aux pâles indolences
Elèvent en vain, chaque soir,
Les cloches vertes de l'espoir
Sur l'herbe mauve des absences.Et mon âme impuissante a peur
Des songes aigus de ma bouche,
Au milieu des lys que j'attouche ;
Eclipsa aux moires de mon cur !...