Athanase Feth-Chinchine

Nuit argentée, oh ! comme tu caresses
L'élan muet éclos en ton secret !
Accorde-moi des ailes, et me laisse
De la matière enfin me libérer.

Lueurs en lutte avec les feux célestes,
Ô nuit, ô nuit, rosée de diamants,
Le ciel s'entrouve ainsi qu'un océan ;

Comme une mer, luit l'étendue terrestre.

Ô nuit, tel un ange déchu, mon âme
Se rappelant ce qui l'attache au ciel,
Voudrait montrer en ton souffle de flamme
Et survoler l'abîme originel